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La Derniere Bande de Samuel Beckett - avec Denis Lavant

Chaque année, Krapp s’enregistre. Chaque année, lors de son anniversaire, il écoute quelques bandes et peste contre celui qu’il a été tout en se remémorant certains instants merveilleux.

Nous sommes dans la tête de Krapp, dans cette temporalité intérieure qui est la nôtre quand nous sommes seuls avec nous-mêmes. Krapp s’écoute lui-même, se reconnait et se découvre.  Comment écoute-t-on une voix ?  Nos voix changent avec le temps. La voix du jeune homme n’est pas celle de l’homme fait. La pièce est faite autant de la parole « directe » de Krapp que de son écoute, il faut prendre le temps d’écouter. Ne pas truquer. C’est là, dans l’installation de l’écoute que le théâtre va naître, dans cette union de Krapp-Beckett-Denis Lavant et du public, écoutant les mots de Krapp

Samedi 27 mai

              19h30

Admission Générale

25,00

Pour tout renseignement complémentaire, contacter le theatre par mail:
contact@theatrebassepassiere.com

Denis Lavant - Comédien

Formé à l'école du mime et de l'acrobatie et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Denis Lavant commence sa carrière de comédien dans les années 1980.  Au théâtre, il joue notamment sous la direction
d'Antoine Vitez Hamlet de William Shakespeare, Orfeo de Claudio Monteverdi - Matthias Langhoff
Si de là-bas si loin de O'Nee, - Hans Peter Cloos Le Malade imaginaire de Molière, Cabaret Valentin de Karl Valentin, Roméo et Juliette de William Shakespeare - Bernard Sobel Cache-cache avec la mort de Mikhail Volokhov, Coeur
ardent de A.Ostrovski, Ubu Roi, d'Alfred Jarry, Homme pour Homme de Bertold Brecht -Jacques Nichet La Prochaine fois que je viendrai au monde - Jacques Osinski La Faim de Knut Hamsun, Le Chien, la nuit et le couteau de Marius
von Mayenburg - Antonio Arena Giacomo le tyranique de Giuseppe Manfridi - Jean-Paul Wenzel Croisade sans croix de Arthur Koestler - Franck Hoffmann Dans la solitude des champs de cotonde Bernard-Marie Koltès - Dan Jemmet William Burroughs surpris en possession du Chant duvieux marin de Samuel Taylor Coleridge de Johny Brown-
Jean-Claude Idée Rue de Michel de Ghelderode -   Jean-Claude Grindvald Le Bouc de Reiner Weiner  Fassbinder - Habib Naghmouchin Timon d'Athènes de William Shakespeare- Razerka Ben Sadia-Lavant Le Projet H.L.A. de Nicolas Fretel - Bruno Geslin Je porte malheur aux femmes mais je ne porte pas bonheur aux chiens de Joë Bousquet...

Au cinéma, il est l'acteur fétiche du cinéaste Léos Carax avec qui il travaille depuis 1983 : Boy meets girl, Mauvais Sang, Les Amants du Pont-Neuf, Holy motors.    Il tourne également avec Diane Kurys Coup de foudre, Robert Hossein Les Misérables, Patrice Chéreau L'Homme blessé, Claude Lelouch Viva la vie, Partir, Revenir, Pierre Pradinas Un tour de manège, Patrick Grandperret Mona et moi, Simon Reggiani De force avec d'autres, Yves Hanchar La Partie d'échecs, Jean-Michel Carre Visiblement je vous aime, Jacques Weber Don Juan, Vincent Ravalec Cantique de la racaille, Rolando Colla Le  Monde à l'envers, Kim Ki-Duk Yasaeng dongmool pohokuyeok, Claire Denis Beau travail, Lionel
Delplanque, Promenons-nous dans les bois, Veit Helmer Tuvalu, Fabrice Genestal La Squale, Delphine Jaquet et Philippe Lacote, L'Affaire Libinski, Noli Married-Unmarried, Jean-Pierre Jeunet Un long dimanche de fiançailles, Christophe Ali et Nicolas, Bonilauri Camping sauvage, André Vecchiato, Luminal, Harmony Korine   Mister Lonely,Berkun Oya Happy new year, Philippe Ramos Capitaine Achab, Paul Greengrass Bourne ultimatum, les frères Larrieu (21 nuits avec Pattie)  Emmanuel Bourdieu (Louis-Ferdinand Céline).
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Jacques Osinski-  Metteur en scène

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Il fonde à 23 ans sa première compagnie. Dès ses débuts, son goût le porte vers les auteurs du Nord tels Knut Hamsun (La Faim, avec Denis Lavant en 1995), Ödön von Horváth (Sladek soldat, de l’armée noire en 1997), Georg Büchner (Léonce et Léna en 2000), Stig Dagerman (L’Ombre de Mart en 2002), Strindberg (Le Songe en 2006) ou Magnus Dahlström (L’Usine en 2007).

 

Parallèlement il aborde également le répertoire classique avec Richard II de Shakespeare en 2003, Dom Juan de Molière en 2005 et à nouveau Shakespeare avec Le Conte d’hiver en 2008. De 2008 à 2013, il dirige le Centre dramatique national des Alpes à Grenoble. Il s’attache à y mettre en avant un répertoire très contemporain avec Le Grenier du japonais Yôji Sakaté (2010), Le Moche et Le Chien, la nuit et le couteau de Marius von Mayenburg (toutes trois jouées au Théâtre du Rond-Point) ou encore Mon prof est un troll de Dennis Kelly (2012).

 

Au printemps 2009, il met en scène Woyzeck de Georg Büchner. Cette pièce initie un cycle autour des dramaturgies allemandes la Trilogie de l’errance qui se poursuit en écho par la présentation d’Un fils de notre temps d’Ödön von Horváth et par Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert, repris au Théâtre national de Strasbourg.

 

Durant ces années, il créera encore Le Triomphe de l’amour de Marivaux (2010), Ivanov d’Anton Tchekhov (2011), George Dandin de Molière (2012), Orage de Strindberg (2013, repris au Théâtre de la Tempête) et Dom Juan revient de guerre de son auteur fétiche Ödön von Horváth (2014) repris au Théâtre de l’Athénée en avril 2015.

Au sortir, du Centre dramatique national des Alpes, il crée la compagnie L’Aurore boréale et met en scène Medealand de Sara Stridsberg à la MC2 :Grenoble et au Studio théâtre de Vitry puis L’Avare de Molière (création au Théâtre de Suresnes et tournée à l’automne 2015) suivi de Bérénice de Racine (création 2017, tournée).

 

Au festival d’Avignon 2017, Jacques Osinski dirige Denis Lavant dans Cap au pire de Samuel Beckett au théâtre des Halles puis à L’Athénée-Théâtre Louis Jouvet à Paris (tournée 2018-2019). A l’automne, il crée à Nanterre-Amandiers, Lenz de Georg Büchner avec Johan Leysen (tournée Comédie de Reims, KVS, NTGent…)

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A l’opéra, il met en scène en 2006 Didon et Enée de Purcell sous la direction musicale de Kenneth Weiss au Festival d’Aix-en-Provence. En 2007, il y reçoit le prix Gabriel Dussurget. Vinrent ensuite Le Carnaval et la Folie d’André-Cardinal Destouches sous la direction musicale d’Hervé Niquet créé au Festival d’Ambronay et repris à l’Opéra-Comique puis Iolanta de Tchaïkovski sous la direction musicale de Tugan Sokhiev au Théâtre du Capitole à Toulouse (2010). A l’automne 2013, il crée avec Marc Minkowski et Jean-Claude Gallotta à la MC2 :Grenoble Histoire du soldat d’Igor Stravinsky et El amor brujo de Manuel de Falla, production reprise à l’Opéra Comique en avril 2014.

 

En mai 2014, il met en scène Tancredi de Rossini au Théâtre des Champs-Elysées puis, en 2015, Iphigénie en Tauride de Glück (direction musicale Geoffroy Jourdain) pour l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris ainsi que Lohengrin de Salvatore Sciarrino et Avenida de los incas de Fernando Fiszbein avec l’ensemble musical Le Balcon (direction musicale Maxime Pascal) au Théâtre de l’Athénée, spectacle qui reçoit le prix de la critique pour les éléments scénique (Hélène Kritikos et Yann Chapotel). A la rentrée 2018, il met en scène Le Cas Jeckyll de François Paris et Christine Montalbetti (création Arcal) puis, au printemps 2019, à l’Athénée Into the Little Hill de George Benjamin et Martin Crimp, sous la direction musicale d’Alphonse Cemin (ensemble Carabanchel).

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La Dernière Bande:   Note du metteur en scène

Beckett a bouleversé le théâtre. Impossible après lui de faire du théâtre comme on en faisait autrefois. Et pourtant, c’est encore du théâtre. La dernière bande est peut-être pour moi la pièce de théâtre parfaite, celle qui atteint le point d’équilibre idéal entre la modernité qui sans cesse veut tuer le théâtre et l’éternité d’un art qui refuse de mourir. Ce n’est plus du théâtre et c’est encore du théâtre, quelque chose de très pur.

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Un homme (« Visage blanc. Nez violacé. Cheveux gris en désordre. Mal rasé ») en pantalon trop court
face à une peau de banane : Ainsi commence La dernière bande. Difficile de faire plus clownesque.
Pourtant c’est d’autre chose qu’il s’agit. D’ailleurs Beckett lui-même lorsqu’il mit en scène la pièce au
Schiller Theater en Allemagne avait atténué certains de ses aspects clownesques.  


Denis possède l’art corporel des clowns et sait s’en dépouiller pour n’en garder que l’essence.
Ensemble nous avons affronté Cap au Pire de Samuel Beckett et ce fut pour nous deux une aventure
forte, de celles qui resserrent les liens et donnent envie de recommencer, la rencontre avec une
œuvre. Cap au pire a été un spectacle radical, exigeant, une plongée dans l’écriture où se posait sans
cesse, en creux la question du corps. Comment l’écriture le travaille. Denis était immobile et
pourtant rarement, je crois, le corps - souffle, muscles- n’a été aussi central dans un de mes
spectacles. Nous étions suspendus à Beckett, cherchant la vérité de ses mots. Nous ne pouvions en
rester là. Beckett disait que rien ne pouvait être affirmé sur son œuvre, qu'elle devait être perçue et
qu'il fallait en faire une expérience. C’est ce que nous avons ressenti lors de la traversée de Cap au
pire. C’est d’une telle expérience dont nous avons envie à nouveau.

 

Extraits de presse

 

"Dirigé par Jacques Osinski, Denis Lavant et son corps caoutchouc, son visage buriné, emplit de sa force et de sa grâce singulières ce solitaire déjà en équilibre entre vie et mort"
- Fabienne Pascaud Télérama

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"On ne ratera pas l'occasion de voir sur scène l'incomparable Denis Lavant qui se confronte à nouveau à Samuel Beckett après Cap au pire"
- Arnaud Laporte, France culture

 

"Son sourire est aussi tendre que son regard est noir"
- Laurent Carpentier, Le Monde

 

"Denis Lavant impressionne dans un Beckett radical. Fascinant"
Jacky Bornet France info

 

"Denis Lavant est tout simplement un immense comédien et la mise en scène de Jacques Osinski
frôle la perfection"
Pierre Salles. Lebruitduoff.com

 

"En terres beckettiennes, Denis Lavant peut tout (...) Le metteur en scène Jacques Osinski agit comme un guide dans la forêt beckettienne, et met à la portée du spectateur les clefs de  compréhension dont chacun n'aura plus qu'à se saisir."
- Vincent Bouquet Scèneweb

 

"Mis en scène pas Jacques Osinski, Denis Lavant est un fabuleux vieux fou nostalgique inventé par  Beckett"
-Gerald Rossi, L'Humanité

 

"La musicalité de Denis Lavant épouse celle de Samuel Beckett. Classique et fort."
- Le Journal d'Armelle Héliot

 

"Tout affleure en douceur dans ce moment de théâtre unique et d'un charme troublant. Unique"
- Hélène Kuttner, artistikrezo

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"Ce que réalise Denis Lavant en vieux clown fatigué est proprement stupéfiant"

J-P Han, Frictions

 

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